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NOTRE HISTOIRE

Découvrez l'histoire de la FEPACI

Contexte et création

Dans un contexte postcolonial où les cinéastes africains peinaient à faire entendre leur voix et à défendre leurs propres récits, l’idée d’unir les talents du continent pour créer un cinéma authentique s’est imposée comme une nécessité pour réapproprier l’image de l’Afrique. Afin de créer un espace collectif pour défendre une image authentique de l’Afrique, il fallait fédérer les professionnels du 7ᵉ art. La Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) vit alors le jour. Créée en 1970, elle défend les droits des cinéastes, structure l’industrie cinématographique du continent et promeut les œuvres des créateurs issus de l’Afrique, tout en luttant pour une reconnaissance mondiale du cinéma africain.

Naissance de la FEPACI

  • Fondation : La Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) a été fondée le 12 octobre 1970 lors des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en Tunisie.
  • Origines : L’idée de cette fédération est née en 1969 lors du Festival Panafricain d’Alger (PANAF), organisé par l’Algérie et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Ce festival a réuni des artistes et militants, dont Sembène Ousmane et Tahar Cheriaa, et a marqué une étape clé dans la lutte pour l’indépendance culturelle et cinématographique du continent.
  • Référence politique : La FEPACI a été fondée en référence à l’article 2 de la Charte de l’OUA, qui prône l’unité et l’indépendance africaine. Cet article a été reconstitué dans l’acte constitutif de l’Union Africaine.
  • Leadership inaugural : Le premier Secrétaire Général de la FEPACI, Ababacar Samb Makharam, a joué un rôle fondamental dans la structuration de l’organisation et l’obtention de soutiens internationaux, notamment de l’OUA (devenue Union Africaine) et de l’UNESCO.
  • Objectifs clés : La FEPACI s’est rapidement imposée comme un acteur clé pour :
    • Défendre les droits des cinéastes africains et promouvoir un cinéma libéré des influences coloniales.
    • Créer des fonds de soutien et des infrastructures pour une industrie cinématographique autonome.
    • Faciliter la diffusion des films africains et leur accès aux circuits internationaux.

Grandes étapes d’évolution

  • 1985-1997 : Plusieurs congrès sont organisés à Ouagadougou, avec des figures emblématiques comme Gaston Kaboré et Pierre Ruamba. Le gouvernement burkinabé apporte un soutien logistique et financier important pour renforcer l’organisation.
  • 2003 : Lors du Sommet des Chefs d’État de l’Union Africaine à Maputo, la création d’un Fonds Panafricain pour le Cinéma et l’Audiovisuel est proposée, marquant une nouvelle étape dans la reconnaissance de la FEPACI.

La FEPACI de nos jours : Un engagement renouvelé pour le cinéma africain

  • Depuis 2006 : Sous la direction de Seipati Bulani Hopa puis de Cheick Oumar Sissoko, la FEPACI a renforcé ses structures.
  • 2017 : Une lettre d’accord signée à Ouagadougou marque une nouvelle phase de collaboration avec les créateurs africains.
  • Organisation actuelle : La FEPACI s’organise autour de 11 régions, incluant 7 régions africaines et 4 représentant la diaspora (Europe, Amérique du Nord, Amérique Latine et Caraïbes).
  • Initiatives majeures : La FEPACI continue de jouer un rôle clé à travers plusieurs initiatives :
    • Le Fonds Panafricain pour le Cinéma et l’Audiovisuel, soutenu par l’Union Africaine, pour financer les productions africaines.
    • L’Alliance Panafricaine des Scénaristes et Réalisateurs (APASER), qui protège les créateurs et leurs droits.
    • L’African Film Heritage Project, dédié à la préservation et la restauration du patrimoine cinématographique africain.
  • Défis et ambitions : Malgré bon nombre de défis, la FEPACI s’efforce de s’adapter aux défis contemporains et de renforcer son impact sur l’industrie cinématographique africaine.
  • Ambition : Son ambition reste la même : promouvoir un cinéma africain indépendant, valoriser les identités culturelles du continent et encourager les nouvelles générations de cinéastes.